mercredi 13 mars 2013

Rétrospective



A tous ceux que j’ai côtoyés à l’aube de l’indépendance, je dédie cette photo prise à l’école el Fath (ex-école du centre), que ceux dont j`ai perdu la trace et s’y reconnaissent l’acceptent en souvenir d’un ancien de Oued-Zem la martyre qu’on continue à martyriser !!

Oued-Zem où je me sens étranger chaque fois que la nostalgie m`y ramène. Oued-Zem où j’ai vécu avait d’autres repères: le lac qui s’appelait le Square du Capitaine Bouchon était bordé de  saules pleureurs du côté Sidi El Hadri et le muret le séparant du cimetière musulman bordé d’une allée de rosiers (beldi  et  roumi) et se terminant par une pergola pour les kermesses était un coin de paradis ! J’ai toujours en mémoire le cercle, le contrôleur civil et sa jeep américaine, la gendarmerie avec son hélicoptère et son fourgon noirs. Le camp militaire (Roy et Roger) qui faisait peur avec ses miradors, ses barbelés et son immense dépôt d´armes du côté Dhar Mahrouk.
         
        Oued-Zem avec ses figures et ses noms emblématiques : Ain El Hajbat, Ain Aïcha, Dribet  El  Halfa, Dar Draouch, Talea  Belhaïss, Sidi Abdelaziz, El Haria, Feuillard, les Ben Biga, Bouchaîb El Kihel, Ghraïri le gardien de but du RCOZ, les moulins Linda, Zamut le grand céréaliste (قمحك يا زاميط حرقوه المزاليط), l’aviation d’El Hamri, Lablane où des martyrs morts sous la torture de l’occupant sont enterrés dans des tombes anonymes, l’ancienne école juive jouxtant l’actuel Hôtel Ouardigha était après les événements 1955 un sinistre lieu de torture.

Oued-Zem où se vendait le litre de lait frais de chèvres à 40 centimes ! Le kilo de viande à 3dh. L’ancienne place souk très animée le lundi d’une foule bariolée. Sur la place du souk actuel y avait encore des noualas et des ateliers de poterie. Juste à côté des vergers Valentin et Maurand on entendait M. Goguillot nous appeler à regagner nos classes ! Qui se rappelle de Mlle Mazella qui surnommait sa trique la tétine pour nous rafraichir la mémoire aux coups lacérant ? Madame Carrère à la 4 chevaux, M. Torres au burnous noir, M. Longchamp, M. Loustaud le directeur qui encourageait les petits marocains aux cheveux propres d’un cahier, d’un buvard ou d’une plume ? !!

Au passage un vibrant salut à mon professeur SI SALAH BEN BIGA au collège IBNOU EL KHATTAB, aux amis Jelouane, Fadali, Harrach, Mekkaoui, Ben Mekki (Zine).
         

                                                                                                                                               K. Mhamed

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